Inventé en 2002 lors d’une prospection thématique sur la commune de Corte (Haute-Corse) et révélé par quatre opérations archéologiques (2008, 2009, 2010 et 2012), l’abri des « Castelli », un abri sous bloc, situé à 2 140 m d’altitude sur la crête nord de la vallée de la Restonica, a été occupé par les Néolithiques à plusieurs reprises entre la seconde moitié du VIe millénaire et la première moitié du IVe millénaire av. J.‑C. Ce travail en profondeur d’importance – les occupations de haute-montagne sont rares et aucun site d’altitude n’ayant été fouillé auparavant en Corse – s’est accompagné d’un travail de prospection sur l’ensemble de la portion de crête entourant l’abri, permettant de restituer un véritable territoire néolithique de haute-montagne, s’organisant autour d’un filon de rhyolite, dont la roche extraite était taillée dans l’abri des Castelli afin de réaliser des armatures de trait. Le site principal, de plein air, occupe logiquement un replat à l’abri des vents soufflant sur la crête, en contrebas de celle-ci, à 2000 m d’altitude, aux « Pozzi ». Ce replat a permis également de mettre en oeuvre une approche multi-proxy puisqu’une séquence sédimentaire a été prélevée, étudiée géomorphologiquement, et calée chronologiquement en vue d’une étude palynologique, le but étant d’évaluer l’impact anthropique des occupations néolithiques sur ce milieu particulier.
L’abri des Castelli (2140 m, Corte): une occupation néolithique de haute-montagne.
BOSCHIAN, GIOVANNI;GABRIELE, MARZIA;
2014-01-01
Abstract
Inventé en 2002 lors d’une prospection thématique sur la commune de Corte (Haute-Corse) et révélé par quatre opérations archéologiques (2008, 2009, 2010 et 2012), l’abri des « Castelli », un abri sous bloc, situé à 2 140 m d’altitude sur la crête nord de la vallée de la Restonica, a été occupé par les Néolithiques à plusieurs reprises entre la seconde moitié du VIe millénaire et la première moitié du IVe millénaire av. J.‑C. Ce travail en profondeur d’importance – les occupations de haute-montagne sont rares et aucun site d’altitude n’ayant été fouillé auparavant en Corse – s’est accompagné d’un travail de prospection sur l’ensemble de la portion de crête entourant l’abri, permettant de restituer un véritable territoire néolithique de haute-montagne, s’organisant autour d’un filon de rhyolite, dont la roche extraite était taillée dans l’abri des Castelli afin de réaliser des armatures de trait. Le site principal, de plein air, occupe logiquement un replat à l’abri des vents soufflant sur la crête, en contrebas de celle-ci, à 2000 m d’altitude, aux « Pozzi ». Ce replat a permis également de mettre en oeuvre une approche multi-proxy puisqu’une séquence sédimentaire a été prélevée, étudiée géomorphologiquement, et calée chronologiquement en vue d’une étude palynologique, le but étant d’évaluer l’impact anthropique des occupations néolithiques sur ce milieu particulier.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.
