Le roman de François Bégaudeau Entre les murs (2006) nous a paru à bien des égards exemplaire dans le traitement des marques d’oralité que l’auteur tente de représenter dans son écriture par des procédés parfois audacieux. Cette écriture entend coller de près à une réalité concrète, elle est en quelque sorte immanente à celle-ci, ce qui peut dérouter la lecture et, en conséquence les traducteurs. Nous allons, dans un premier temps, déterminer les caractéristiques linguistiques que l’auteur met en œuvre pour représenter cette oralité et qui constituent la véritable originalité stylistique du roman. Ainsi, nous relèverons les marques énonciatives à tous les paliers de l’analyse linguistique qui différencient les variations exhibées dans la mise en scène des séquences dialoguées ; en effet, ces interactions verbales, qui constituent l’un des principaux intérêts linguistiques du roman, sont opportunément contextualisées dans un cadre physique où évoluent des personnages dont on perçoit les voix multiples, les postures, les émotions, que nous tenterons également d’identifier. Dans un second temps nous examinerons les stratégies linguistiques adoptées dans les traductions du roman (en italien, en anglais et en espagnol) pour rendre compte de ces marques d’oralité.
Répresenter l’oralité: de la transcription à la traduction – l’exemple de «entre les murs» (F. Begaudeau)
SINI, LORELLA;BRUTI, SILVIA;CARPI, ELENA
2010-01-01
Abstract
Le roman de François Bégaudeau Entre les murs (2006) nous a paru à bien des égards exemplaire dans le traitement des marques d’oralité que l’auteur tente de représenter dans son écriture par des procédés parfois audacieux. Cette écriture entend coller de près à une réalité concrète, elle est en quelque sorte immanente à celle-ci, ce qui peut dérouter la lecture et, en conséquence les traducteurs. Nous allons, dans un premier temps, déterminer les caractéristiques linguistiques que l’auteur met en œuvre pour représenter cette oralité et qui constituent la véritable originalité stylistique du roman. Ainsi, nous relèverons les marques énonciatives à tous les paliers de l’analyse linguistique qui différencient les variations exhibées dans la mise en scène des séquences dialoguées ; en effet, ces interactions verbales, qui constituent l’un des principaux intérêts linguistiques du roman, sont opportunément contextualisées dans un cadre physique où évoluent des personnages dont on perçoit les voix multiples, les postures, les émotions, que nous tenterons également d’identifier. Dans un second temps nous examinerons les stratégies linguistiques adoptées dans les traductions du roman (en italien, en anglais et en espagnol) pour rendre compte de ces marques d’oralité.File | Dimensione | Formato | |
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